- imposte
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• 1545; it. imposta, de imporre « placer sur », lat. imponere1 ♦ Archit. Moulure saillante surmontant un piédroit de porte, un pilier de nef. Les impostes d'une arcade, d'un cintre.2 ♦ Menuis. Partie supérieure d'une baie de porte ou de fenêtre. Imposte tournante, fixe. — Partie vitrée dormante d'une porte pleine, d'une cloison.⇒IMPOSTE, subst. fém.A. — ARCHIT. Pierre en saillie couronnant le pied-droit d'une arcade et supportant une archivolte (d'apr. CHABAT 1881). [Dans les cloîtres des] premiers âges de l'architecture monastique en France, (...) une ligne de moulures servant d'imposte décorait les piliers des arcades (LENOIR, Archit. monast., 1856, p. 302).B. — Pièce de menuiserie, comportant ou non une partie vitrée, placée dans la partie supérieure d'une baie de porte ou de fenêtre au-dessus des battants. Les grands panneaux des lambris étaient couverts de peintures (...); et les impostes de pastorales d'opéra, de fêtes galantes (BOREL, Champavert, 1833, p. 10). Il entra en courbant un peu l'échine, malgré la haute imposte de la porte (GIONO, Solit. pitié, 1932, p. 15).— P. méton. Fenêtre, fixe ou dormante, occupant l'imposte. L'antichambre (...) n'était éclairée que par une imposte au-dessus de la cuisine (DRIEU LA ROCH., Rêv. bourg., 1939, p. 79). V. éventail B 2 b, A. FRANCE, Pt Pierre, 1918, p. 53.Prononc. et Orth. : [
]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1545 archit. (VAN AELST, Archit. Vitruve, 43 v° ds DELB. Notes mss); 2. 1828 menuis. (MOZIN-BIBER). Empr. à l'ital. imposta, attesté au sens 1 dep. ca 1465 (FILARETE ds BATT.), au sens 2 dep. av. 1574 (VASARI, ibid.), fém. subst. de imposto « placé sur », du lat. impositus, part. passé de imponere (cf. impôt). Fréq. abs. littér. : 33. Bbg. Archit. 1972, p. 122. - HOPE 1971, p. 202.
imposte [ɛ̃pɔst] n. f.ÉTYM. 1545; ital. imposta, proprt « placée sur », du v. imporre, du lat. imponere. → Imposer.❖♦ Technique.1 Archit. Tablette saillante posée sur le pied-droit d'une porte, sur un pilier de nef (au-dessous du sommier de l'arc). || Les impostes d'une arcade, d'un arc. || Imposte de pierre.1 (…) une grande porte de pierre cintrée, avec imposte rectiligne, dans le grave style de Louis XIV (…)Hugo, les Misérables, II, I, I.2 (1828). Menuis. Partie supérieure, dormante ou mobile (d'une baie de porte ou de fenêtre). || Imposte pivotante, tournante, fixe. || Imposte en bois, vitrée, grillagée.2 (…) une porte vermoulue ayant une imposte à claire-voie.Balzac, le Médecin de campagne, Pl., t. VIII, p. 324.♦ Spécialt. Partie vitrée dormante (d'une porte pleine, d'une cloison).
Encyclopédie Universelle. 2012.